Delvau, 1866 : Expression de l’argot des faubouriens, qu’ils emploient à propos de rien, comme formule de refus ou pour se débarrasser d’un ennuyeux. Ce flan-là est de la même famille que les navets, les emblèmes, et autres zut consacrés par un long usage. Cette expression a signifié quelquefois, au contraire : « C’est du nanan ! » comme le prouve cet extrait d’une chanson publiée par le National de 1835 :
J’dout’qu’à grinchir on s’enrichisse ;
J’aime mieux gouaper : c’est du flan.
Rigaud, 1881 : Non, jamais. — Exclamation particulière aux gamins qui ajoutent souvent et de la galette. Du flan ! et de la galette ! sans doute en souvenir des pâtisseries populaires mais indigestes de ce nom.
France, 1907 : Formule de refus ; interjection employée pour repousser une demande importune ou intempestive.
— Eh bien, mon cher monsieur, lui dis-je et mon article ?
— Ton article ?
— Oui, mon article !
— Du flan !
(Léon Rossignol, Lettres d’un Mauvais Jeune homme à sa Nini)
On écrit aussi : Du flanc !
Au théâtre on s’en va content,
Qu’est-c’ qu’on vous d’mande en arrivant ?
D’la braise !
L’vestiaire est là qui vous attend,
Faut encor’ donner en passant
D’la braise !
Vous montez en criant : Du flanc !
(Aristide Bruant)